F3SCT, en première ligne
L’actualité internationale ne nous fait pas marrer. Entre les fachos ricains ou russes, pas de quoi rigoler en effet. Plus triste encore, quand on jette un œil sur ce qu’il se passe chez nous, nos zygomatiques ne sont guère stimulés. Les frasques, amnésies (« Souviens-toi de ND de Bétharram, François ») et prises de positions de nos politiques ne sont pas de nature à nous remonter le moral.
Et pourtant ! Malgré ce contexte anxiogène, des élu·e·s de l’intersyndicale Élan Commun ont fait le déplacement dans la capitale pour participer à une F3SCT. Un acronyme derrière lequel se cachent les mots « Santé », « Sécurité » et « Conditions de travail ». L’esprit du Conseil National de la Résistance se rappelle à notre bon souvenir, quand celles et ceux qui luttaient, construisaient un programme d’émancipation et de progrès social pour l’humanité.
Santé, sécurité, conditions de travail. Autant de domaines pour lesquels nous n’entendons pas lâcher l’affaire malgré l’inertie de bon nombre de directions et de services, à tous les échelons, qui privilégient la politique de l’autruche, laquelle ne se caractérise pas par sa vivacité d’esprit en cas de danger. La seule qualité de cette volaille, qui le distingue de nos technocrates maison, réside dans le fait qu’elle peut prendre la poudre d’escampette beaucoup plus rapidement qu’un haut fonctionnaire en costard.
En tant que syndicalistes, notre motivation, légitime, est de faire respecter la loi, afin de garantir et défendre les droits de toutes et tous. Malheureusement, cette volonté se heurte trop souvent au mépris, à l’immobilisme, à l’incompétence et à l’ignorance de notre hiérarchie. On a l’impression que ces dernières s’en tamponnent le coquillard et ne se réveillent que lorsqu’il est trop tard : suicide, accident mortel, maladie professionnelle avérée…
Finalement, nos « têtes pensantes » ne doivent pas s’en foutre tant que cela, puisqu’elles ont décidé de réduire la voilure, transformant nos anciennes « commissions hygiène sécurité et conditions de travail » en « formations spécialisées », lesquelles disposent de moins de moyens et de prérogatives pour prévenir et protéger… Un choix qui en dit long sur la considération qu’ils et elles portent à leurs agent·e·s et aux usagers de nos services…
Par ailleurs, le profil de la résidente de Varenne, Annie Genevard, acquise à l’idéologie libérale de destruction des services publics et de démolition du programme du CNR, n’est pas de nature à nous rassurer. Alors, nous actionnons le signal d’alarme. Moins de moyens pour nos services, nos établissements, nos agents, nos usagers… Moins de santé et de sécurité lorsqu’elle remet en cause l’ANSES (dans le sillage du RN), plus de dangers avec sa LOA nouvelle mouture et son cocktail de glyphosates autorisés (un beau cadeau pour les pollueurs de l’agriculture productiviste, soit dit en passant), plus de menaces avec l’absence de soutien aux collègues de l’OFB…
À l’heure où la santé, la sécurité et les conditions de travail des agents et usagers se dégradent, nous refusons et dénonçons les choix politiques portés par notre ministère, sous couvert de rigueur budgétaire, catastrophiques en termes de protection de l’humain et de préservation de la biodiversité.
Organisons-nous pour riposter ! No pasarán !