La cloche a sonné !
Quoi de neuf en ce début d’année scolaire ?
Comme nous, vous avez eu le droit à la vidéo du discours du locataire de la rue de Varenne, le « boss » du MASA. On ne l’a pas applaudi dans l’amphi. Peut-être parce que la soupe servie (« bravo à vous, vous êtes supers, et bla bla bla… ») a un goût de réchauffé qu’on ne digère plus… Par contre, il aurait pu éveiller notre intérêt en évoquant le cas de ses ex-conseillères, parties pantoufler dans le privé, mais pas n’importe où : l’une dans le lobby des pesticides, l’autre dans celui du secteur céréalier. Ces informations du palmipède (Canard Enchaîné du 17/08/2022) sont plutôt rassurantes pour les géants de l’agriculture productiviste, industrielle et polluante… Du coup, quand on nous baratine avec « Enseigner à produire autrement », on comprend bien que le mot « autrement » n’a pas le même sens pour nos « élites », perverties par les industries agroalimentaires et chimiques, que pour les enseignant·e·s qui ont à cœur de préserver la qualité de l’environnement et la sécurité de toutes et tous, aujourd’hui et demain.
Autre sujet sous le feu des projecteurs, la rémunération des enseignant·e·s, revue à la hausse pour rendre le métier attractif et attirer le chaland. On nous fait miroiter des hausses de traitement, dès la rentrée 2023 (rapide, hein?) pour les nouveaux profs avec une carrière qui commencerait à 2 000 €. Waouh ! Rien que ça ! Et pour les ancien·ne·s qui sont à un peu plus de 2 000 € alors qu’ils sont sur la brèche depuis des années ? De toute façon, le compte n’y est pas, loin de là ! Avec une inflation galopante, il va falloir beaucoup plus que ces mesurettes (chèque informatique, revalorisation du point d’indice de 3,5%…) et promesses pour susciter des vocations et enrayer les départs du service public d’éducation. La maison brûle, nos forêts aussi.
Cela nous permet de passer, sans transition, à une autre actualité préoccupante, environnementale. Tout l’été, nous avons pu voir des images de nos forêts en feu, de notre terre craquelée… La sécheresse s’est invitée dans nos foyers. Et nous avons eu le droit à un beau florilège de mauvaise foi et de mensonges de nos dirigeant·e·s politiques et économiques. Depuis des années, des personnes, scientifiques ou non, actionnent le signal d’alarme… Et là, surprise, au moment où les Macron barbotent dans leur nouvelle piscine à Brégançon, la crasse dirigeante se drape dans son costume de super héros écolo, avec la mine de circonstance ! Eh, les sinistres, laissez-nous rigoler ! On ne vous croit pas une seconde. Si le dérèglement climatique vous importait, cela fait longtemps que vous auriez pris de vraies mesures (à commencer par couper le contact de vos voitures dans les cours des ministères). Mais dans ce cas, vous vous mettriez à dos les industriels, les lobbys divers et variés et les possédant·e·s en général. Alors, on continue à arroser les golfs, à développer une agriculture productiviste gourmande en eau, à réaliser des coupes budgétaires dans des services et établissements de l’État (comme l’ONF) avec les conséquences que l’on connaît.
Allez, on vous laisse. On vous souhaite malgré tout une bonne rentrée scolaire, combative et revendicative, et toutes les victoires qui vont avec.