Vous n’en avez peut-être pas trop entendu parler dans les gros médias, mais le défenseur des droits a rendu son rapport annuel la semaine dernière.
Quelques passages sont consacrés aux services publics, on les croirait écrit par des militants de Solidaires… Mais non, c’est signé par le très chiraquien Jacques Toubon, qui n’était certainement pas au gouvernement dans les années 1990 !
Depuis les années 1990, le périmètre des services publics s’est > considérablement réduit, en particulier avec la privatisation des services organisés en réseau, tels que la poste, les télécommunications, l’eau, le gaz, l’électricité, les services urbains ou les transports publics.
Ou :
si la dématérialisation est le plus souvent un projet de > modernisation des services publics au service de tous les publics, > elle est aussi et parfois un palliatif à la réduction des services > d’accueil du public guidée par une logique budgétaire.
Ou encore :
Pour le Défenseur des droits, la réorganisation des services publics > et leur retrait de certains territoires, qu’ils soient ruraux ou périurbains, ne peuvent s’opérer qu’à partir d’une évaluation des besoins des usagers auxquels ils répondent. Derrière la logique budgétaire et le souci de rationalisation qui conduisent à la fermeture de guichets de services publics dont dépend l’accès aux droits des personnes les plus précaires, se profilent de nombreuses situations individuelles.
Rapport intégral disponible ici