On vous écrit depuis Niort…

Baisse de la DGH (dotation globale horaire)
et des moyens : on ne lâche rien !

Le 13 février 2025, à Niort, comme dans d’autres établissements d’enseignement agricole public, les personnels sont en grève. La quasi-totalité des agents de l’EPL (établissement public local) Terres et Paysages Sud Deux-Sèvres a répondu « présent·e » à l’appel de l’intersyndicale régionale. Au petit matin, devant l’établissement, un piquet de grève bat le pavé, tandis que deux banderoles rappellent, en quelques mots, les raisons de la colère : « Tout va disparaître » et « Non au démantèlement ».

En effet, en réponse aux injonctions de sa majesté Macron 1er et de son vassal béarnais, la ministre de l’agriculture, droite dans ses bottes, le directeur général, le doigt sur la couture du pantalon, et la directrice régionale, zélée, qui doit faire « rentrer le pied dans la chaussure », toutes et tous ont accepté de continuer à nous faire subir une « cure d’amaigrissement », dont on se passerait bien compte tenu des précédentes cures imposées.

Quand à l’Éducation Nationale, la ministre revient sur les suppressions de postes annoncées, chez nous ça ne se passe pas comme ça ! Nos technocrates « maison » ont décidé de faire preuve de détermination et d’aveuglement : maintien de suppressions d’équivalents temps plein, fusions de classes, déplacements de formations, fermetures de filières, licenciements de contractuel·le·s (notamment dans les CFA-CFPPA)…

Une pseudo logique comptable, à la sauce « il faut bien faire des économies ». Des économies sur le dos de qui ? Sur le dos des agents d’enseignement et de formation, sur le dos des personnels administratifs, d’entretien et de restauration, sur le dos des apprenant·e·s et de leurs familles, sur le dos des professionnels qui recrutent les publics que nous formons. Bizarrement, ce sont toujours les mêmes qui « trinquent ».

En face de nous, les virtuoses de la langue de bois (et fourchue) qui nous assènent, sans complexe, leurs éléments de langage technocratique pour tenter de nous faire avaler des couleuvres. Les temps seraient durs, les finances au plus bas, les déficits à combler… Nous, les coupables, on les connaît. On peut les désigner sans se tromper, on pourrait même les citer et transmettre les noms à nos autorités afin qu’elles demandent, à cette poignée d’individus qui écument et ravagent la planète, de mettre la main au portefeuille (d’actions) pour réparer les dégâts qu’ils et elles causent à l’humanité. Bon, on ne croit pas trop aux bonnes intentions de nos directions, le poids de la servitude aux puissances de l’argent les entrave et parasite leur lucidité.

Dès lors, nous n’avons pas trente six solutions… Il ne nous en reste plus qu’une pour faire simple. Nous rencontrer pour échanger et nous organiser, comme les collègues de Niort- Melle, pour riposter et renverser le rapport de force de cette lutte des classes qui ne dit plus son nom. Ils ont l’argent, on a le nombre et c’est nous qui faisons tourner la machine.

Bas les masques et bas les marteaux (ou stylos) !

Toutes et tous en grève jusqu’à l’abandon de ces choix incohérents et destructeurs !

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