Une nouvelle rentrée des classes qui commence…
Qui dit septembre dans l’enseignement agricole, dit le discours du ministre qui va avec.
Je ne sais pas pour vous, mais moi, le discours de rentrée du ministre, je trouve que ça rime avec sinistre. Pourquoi ? Parce que manier la langue de bois avec autant d’agilité, raconter des bobards à des milliers d’agents aussi effrontément, je trouve cela sinistre. Vous voulez des exemples ? Allons dénicher quelques éléments de langage dans le texte :
- bon, il commence bien car il salue notre travail, notamment pendant la crise sanitaire. Ça nous fait une belle jambe, parce que c’est nous qui sommes sur le terrain, à gérer l’ingérable, sans aucune reconnaissance (ou si peu) : gel du point d’indice, CAP supprimées, prime informatique fantôme… Si c’est comme cela que nous sommes remerciés, ça ne fait pas rêver.
- dans la foulée, il assure qu’il croit en l’enseignement agricole. Dans les faits, on se demande si c’est le cas : rénovation et casse des diplômes, suppression de postes, baisse de la DGH, vente des bijoux de famille (Grignon) et soutien d’initiatives privées (Hectar)… Si c’est sa façon de croire en l’E.A., ça laisse pantois…
- enfin, quand on sait qu’il conclut en nous disant qu’il est à nos côtés, ça nous filerait presque les jetons, parce qu’on ne peut pas dire qu’il nous traite bien…
Voilà, voilà, alors nous, à SUD Rural Territoires, nous n’avons pas envie de faire dans la sinistrose, mais il faut bien dire que les temps sont durs quand on n’est pas ministre.
Alors, pour contrebalancer les discours et politiques sinistres, nous vous invitons à ne pas courber l’échine, à ne pas vous laisser malmener et à vous organiser collectivement, parce que, comme le disait si bien Victor Hugo : « Ceux qui vivent sont ceux qui luttent ».